NOS INSTRUMENTS

Le nyckelharpa

Le (ou la) nyckelharpa est un instrument traditionnel dont on retrouve la trace dès le XIVe siècle en Suède. Il se décline sous plusieurs variantes, en fonction de l'époque, du nombre de cordes et de touches (ou clef), de sa tessiture.

Étrange instrument évoquant à la fois le violon et la vielle à roue, il présente, au-dessus de sa caisse de résonance, un manche supportant un clavier de 14 à 50 touches. En actionnant ces touches, on réduit plus ou moins la longueur de vibration de la corde, à la manière d'un doigt sur la corde d'un violon ou d'une guitare : plus la longueur de vibration sera grande, plus le son obtenu sera grave.

Mais l'originalité du nyckelharpa réside surtout dans ses cordes. Celles dites « mélodiques », frottées par un archet, produisent la mélodie. D'autres sont des bourdons : également frottées par l'archet, elles vibrent en un son continu ou « bourdon », servant à l'accompagnement. Enfin, les cordes « sympathiques », qui ne sont pas en contact avec l'archet mais entrent en vibration par résonance (par « sympathie »), en fonction des notes jouées sur les cordes mélodiques.

Ces cordes sympathiques dotaient aux XVIIe et XVIIIe siècles nombre de violons, quintons et violes, que l'on qualifiait alors « d'amour ». Aujourd'hui, elles équipent encore de nombreux instruments traditionnels à travers le monde : la vielle à roue en France, la gadulka en Bulgarie, le hardingfele en Norvège, le sitar en Inde, le tanbur en Afghanistan, le sarangui au Népal, le rabâb en Iran...

Instrument complet, le nyckelharpa peut s'adapter à tout répertoire musical. Il est bien sûr prédestiné aux musiques traditionnelles : celles de son terroir (la Suède, et plus largement, la Scandinavie), mais aussi d'Irlande, France, Europe Centrale, arabo-andalouse... Par ailleurs, ses riches sonorités s'accordent à la musique médiévale, Renaissance, baroque ou contemporaine. Bref, son répertoire n'a pour limites que celles de l'interprète.


La flûte

Avec les percussions, la flûte est sans doute l'un des plus anciens instruments de musique de l'Humanité puisqu'on a retrouvé des flûtes taillées dans des os vieilles de plus de 35 000 ans !

De nos jours, la flûte est présente sur toute la planète et offre d'innombrables variantes : galoubet en Provence, flûte de Pan en Europe Centrale et Amérique latine, tin whistle en Irlande, ney en Turquie, fujara en Slovénie, quena au Pérou, kaval en Bulgarie.. Et, bien sûr, nos classiques flûtes à bec et traversières...

Quel que soit le type de la flûte, son principe de fonctionnement est invariable : insufflé dans un espace tubulaire, l'air se fend sur un biseau et entre alors en vibration, produisant un son. La hauteur de ce son est déterminée par le volume d'air mis en vibration : plus ce volume est important, plus le son sera grave et inversement. On comprend aisément ce principe en observant une flûte de Pan, qui présente des tuyaux de longueur différentes, chacun correspondant à une note précise...

Pour les flûtes à tuyau unique, comme les traversières ou les flûtes à bec, la modification de ce volume est obtenu au moyen de petites ouvertures que l'on bouche suivant la note souhaitée. Et plus la flûte est longue, plus sa tessiture sera grave.

Notons l'existence de quelques flûtes traditionnelles particulièrement insolites : la flûte harmonique et la flûte à 2 tuyaux, que l'on rencontre parfois dans les Balkans... La flûte harmonique, sans trou si ce n'est celui de l'extrémité, sur lequel on agit d'un seul doigt pour modifier le volume d'air insufflé à l'opposé : les notes sont produites en forçant le volume d'air dans sa colonne et en bouchant et débouchant l'unique trou... Une technique difficile à maîtriser... et aux résultats parfois aléatoires ! La flûte à 2 tuyaux accolés oblige le musicien utiliser une main par tuyau. Il peut produire une mélodie note par note en jouant sur l'un ou l'autre des tuyaux, ou obtenir des combinaisons de sons en jouant sur les deux tuyaux simultanément.


La guitare

Au-dessus d'une caisse de résonance prolongée par un long manche sont tendues des cordes, généralement au nombre de 6. En appuyant sur les cordes du bout des doigts, au niveau du manche, le musicien en raccourcit la longueur suivant la note qu'il veut obtenir. Plus cette longueur est longue (plus il joue vers le haut du manche), plus cette longueur de vibration sera longue, et par conséquent, plus grave sera la note... Quant au son à proprement parlé, il est produit par l'attaque des cordes, au moyen des doigts, ongles, plectre ou médiator, au niveau de la rosace percée sur la caisse de résonance.

La guitare se décline sous des variantes adaptées à des styles particuliers de jeu : classique, folk, flamenco...

C'est aussi un instrument qui connaît une parenté nombreuse, dispersée sur toute la planète : ukulélé à Hawaï, balalaïka en Russie, oud dans le monde arabe, mandoline dans le bassin méditerranéen, bandjo en Amérique, tamboura dans les Balkans, bouzouki en Grèce, charango en Amérique du sud, guembri en Afrique du Nord et Mali, târ en Iran ou Arménie...

Au-delà des styles musicaux, il existe deux façons de jouer de la guitare. Soit on produit une mélodie note par note : pour chacune, un doigt appuie sur un endroit précis d'une corde, en fonction de la hauteur que l'on souhaite obtenir. Soit on joue par accords : on produit dans ce cas une combinaison de plusieurs sons simultanés, en appuyant plusieurs doigts sur plusieurs cordes et à des hauteurs différentes. Ces accords enrichissent et accompagnent une mélodie jouée par un autre instrumentiste ou chantée par une autre personne quand ce n'est lui-même.


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