Chez ZIKEA, au rayon « bricolage », le chef, c'est Philippe ! Et qu'on se le dise, le chef ne s'en tient pas qu'à la seule théorie ! La preuve, c'est qu'il n'a pas hésité à se lancer dans la fabrication d'une contrebasse... Un brin téméraire, le Philippe ? Peut-être, mais bon, rappelons qu'il n'en est pas à son premier coup : il s'était déjà fait la main, dans le passé, en construisant une épinette, une guitare acoustique, une harpe celtique et une vielle à roue...Après avoir imaginé sa future contrebasse et en avoir dressé les plans, il a donc passé une partie de l'été à jouer de la scie (non musicale !), du rabot (piccolo !), de la gouge (accordée en la mineur !)... Ici, un long manche, là une caisse de guitare dont il a quasiment doublé le volume pour gagner en résonance, quelques chevilles sur la tête, et... de nombreuses heures de travail pour couper, raboter, cintrer, coller, vernir toutes les pièces de sa contrebasse...Pour les amateurs de ptit bois, sachez que Philippe a utilisé du noyer pour le manche, de l'épicéa pour la table d'harmonie, du frêne pour le dos.Sueurs abondantes et gros coup de stress, on s'en doute, lorsqu'est venu le moment de tendre les cordes... Mais l'ensemble a tenu bon ! Mieux encore (et c'est finalement ce qui était recherché), l'instrument, bien qu'un peu atypique dans sa forme, est tout à fait performant !Et c'est ainsi que Philippe a renoué avec la vraie tradition de la musique traditionnelle, celle que l'on jouait « à l'oreille », et pour laquelle, bien souvent,

l'instrumentiste construisait lui-même son instrument !

Le 19 août, jour de son anniversaire (quel heureux hasard !), Marion a découvert un joli petit coffret de bois renfermant... une flûte !

Mais pas n'importe quelle flûte ! Une flûte irlandaise ! La reine des flûtes !

Rappelons que la flûte traversière irlandaise, dans sa version la plus traditionnelle, est généralement conçue en ébène, un bois d'Afrique de couleur noire, particulièrement prisé en lutherie pour la finesse de son grain et sa forte densité. L'instrument n'étant pas doté de clef, le flûtiste doit boucher partiellement des ouvertures pour obtenir certaines notes. La justesse de ces dernières reste donc un peu aléatoire... à moins d'une virtuosité hors du commun !

Pour Marion, l'originalité et l'efficacité ont rejoint la tradition : Louis Jourdan, sympathique facteur luthier, a certes tourné un instrument en ébène, mais il l'a doté d'une tête bicolore, alliant l'ébène et le padouk (un autre bois africain, d'une belle couleur rouge). Et il l'a équipé d'un jeu complet de clefs, entièrement fabriquées à la main par ses soins. Ce dispositif permet plus de précision dans le doigté et une meilleure justesse des notes... Autre avantage encore, et pas des moindres, il rend la flûte complètement chromatique, ce qui autorise tous les répertoires musicaux !

Vous pouvez découvrir le travail de Louis Jourdan, spécialiste reconnu de la flûte irlandaise, dans la rubrique « Nos amis »... Si l'une de ses flûtes vous tente, n'hésitez pas à faire un détour dans son atelier " La Flûte en chantier ", à Caudan, en Bretagne... Et bien sûr, ne manquez pas de venir écouter la nouvelle flûte de Marion lors d'un prochain rendez-vous musical !

Après un an et demi d'attente (c'est le délai de fabrication minimum) et d'impatience (insoutenable), Claude a enfin reçu son nyckelharpa ténor !

Qu'est-ce donc que cette curiosité? Si le type de nyckelharpa le plus répandu est réglé en do sol ré la, le ténor, lui, est accordé comme un violon (sol ré la mi), mais à l'octave inférieure. Et c'est précisément là une subtilité technique qui lui vaut d'incomparables sonorités, à la fois graves, douces, rondes et chaleureuses...
Cette pure merveille a été fabriquée à Mirecourt, par Alexis Charronnière et Jean-Claude Condi, dont l'atelier vosgien est particulièrement connu du petit monde des nyckelharpistes... Les plus curieux d'entre-vous retrouveront dans la rubrique « Nos amis » le site internet de cet endroit magique, où le luthier sait travailler le bois pour lui donner véritablement une âme...
Quelques photos (aimablement fournies par l'Atelier Condi) vous permettront un bref aperçu des différentes étapes de sa construction... Que chacun se rassure ! Si l''instrument trouve bien ses origines en Suède, il a été livré « monté »... et non pas en kit, suivant le concept «prêt à 
assembler » qui fait la célébrité d'une certaine enseigne scandinave !